KarstEAU
Amélioration des connaissances sur les ressources en eau souterraine dans les formations carbonatées
KarstEAU
Amélioration des connaissances sur les ressources en eau souterraine dans les formations carbonatées
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thèse de Thibaut Garin (doctorat soutenu le
15/12/2022)
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soutenance de thèse de Thibaut Garin (doctorat
soutenu le 15/12/2022)
Thèse
de doctorat – M. Thibaut Garin
(2018-2022)
Université Aix-Marseille,
laboratoire CEREGE
BRGM – Direction de l’Eau,
Environnement et Ecotechnologies, Montpellier
La thèse de doctorat de Thibaut Garin fait
partie du projet de recherche KARST-HUVEAUNE (2018-
2023) dirigé par l'université Aix-Marseille,
Laboratoire CEREGE, en collaboration avec le BRGM
(dir. D3E) et le laboratoire Chimie et Environnement
de l’université Aix-Marseille.
Contexte
Les
aquifères carbonatés karstiques sont reconnus pour
être des milieux hétérogènes, aux forts contrastes
de perméabilité. Les vides karstiques s’organisent
en fonction de nombreux facteurs de contrôle
géologiques et paléogéographiques, ce qui aboutit à
la mise en place de réseaux karstiques successifs
plus ou moins bien connectés (i) entre eux et (ii)
avec la matrice carbonatée environnante. Il en
résulte des zones où l’eau souterraine suit des
chemins d’écoulement préférentiels, et des zones
juxtaposées capacitives ou non. La prédiction des
zones productives en eau souterraine dans de tels
milieux est alors particulièrement difficile.
Pourtant ces aquifères représentent souvent des
ressources en eau majeures, autant par le stock
d’eau qu’ils contiennent que par le volume qu’ils
drainent annuellement. C’est le cas sur les karsts
du pourtour méditerranéen, qui sont souvent l’unique
ressource en eau locale, et qui se trouvent à
l’interface entre les eaux continentales douces et
l’eau de mer qui envahit les aquifères côtiers par
le phénomène d’intrusion saline.
Objectif
L’objectif
de la thèse de doctorat est d’explorer les méthodes
de caractérisation de l’écoulement dans les
aquifères karstiques en couplant deux échelles
d’études : à l’échelle du puits, il s’agit
d’améliorer l’interprétation de résultats de tests
hydrauliques en forage, en les croisant avec le
modèle conceptuel de mise en place du karst élaboré
à l’échelle de l’aquifère ou de la région karstique.
La thèse s’intègre dans un projet de recherche,
Karst-Huveaune, dont l’originalité est de faire
converger quatre approches scientifiques
complémentaires : la géologie structurale pour
définir la géométrie et l’histoire des massifs
rocheux, la karstologie (ou géomorphologie
karstique) pour étudier la mise en place des vides
karstiques, l’hydrogéologie quantitative pour
interpréter les variations du signal
physico-chimique de l’eau, l’hydrochimie pour
établir l’état qualitatif et l’origine des masses
d’eau.
Site d’étude
La thèse
portera sur un secteur d’étude en Basse-Provence
calcaire qui est stratégiquement bien situé, car il
présente de forts enjeux socio-économiques et
géologiques. Le cas d’étude appartient au bassin de
l’Huveaune, autour des localités de Marseille,
Aubagne et Cassis, et s’étendant de la mer jusqu’au
massif de la Sainte-Baume. C’est donc un secteur
péri-urbain où la demande en eau est forte et la
connaissance sur l’hydrogéologie locale est
déficitaire. Il y a donc un véritable besoin
d’amélioration des connaissances hydrogéologiques.
En effet, la géologie du secteur de l'Huveaune est
particulièrement complexe, avec une histoire
polyphasée (grands chevauchements provençaux,
ouverture oligocène du bassin de Marseille,
basculement post-miocène). De fait, la structure des
roches est encore mal contrainte en profondeur et en
3D. De plus, à cette évolution de la géométrie des
massifs rocheux se surimpose l’évolution karstique,
qui va engendrer la création d’un réseau de conduits
très perméables. Par conséquent, la présence et la
taille des réservoirs d'eau, ainsi que la
circulation actuelle de l’eau souterraine ne sont
pas bien connues et sont difficiles à contraindre.
Un élément clé de
l’hydrogéologie sur le secteur d’étude est la
convergence des eaux souterraines vers un exutoire
régional majeur aux sources sous-marines de Cassis
(Port-Miou et Bestouan) qui draine un débit moyen
annuel jusqu’à 8 m3/s, bien
supérieur au débit de l’Huveaune en surface. Ce
karst s’est développé à plus de 233 mètres sous le
niveau de la mer, montrant ainsi le fort impact des
variations du niveau de la mer sur la structuration
karstique régionale, en lien avec l’événement
messinien (5 millions d’années environ, baisse du
niveau de la mer Méditerranée de plus de 1500
mètres). Le site de Port-Miou est intégré au Service
National d’Observation Karst (SNO Karst), suivi par
l’Université Aix-Marseille, et bénéficie d’une base
de données aux exutoires et dans le bassin versant.
Méthodes
La thèse
reposera sur une approche multi-méthodes et
multi-échelles : 1) Multi-méthodes car il
s’agit de croiser les concepts obtenus par
l’interprétation de tests de pompages sur forage,
avec la signature chimique de l’eau et la mise en
place du karst. 2) Multi-échelles car les
observations seront faites sur des points
localisés : forages, sources, affleurements
géologiques, karsts, puis replacées à l’échelle de
la masse d’eau et de la géologie Provençale.
Le travail de thèse de
Thibaut Garin va donc explorer l’hydrogéologie de la
zone d’étude en utilisant l’information délivrée par
les forages. Deux approches méthodologiques
complémentaires sont prévues et ont démarré en
2019 :
(1) l’interprétations des
essais de pompage par les diagnostic plot (appelé
aussi courbes de dérivées) et la modélisation des
écoulements autour du forage par des solutions
analytiques pour confirmer les schémas conceptuels
établis, et
(2) le prélèvement d’eau et
l’analyse des ions majeurs, des polluants organiques
et de certains isotopes (stables de l’eau, soufre et
oxygène 18 des sulfates, strontium).
Une vingtaine de points de
mesure sont accessibles sur le territoire d’étude
(environ 500 km²), incluant la rivière Huveaune, des
forages pour l’alimentation en eau potable et des
sources. Ils permettront d’investiguer des
caractéristiques diverses telles que : la
nature lithologique de l’aquifère (évaporites,
carbonates, alluvions), les échanges nappe-rivière,
la proximité d’une zone d’occupation du sol affectée
par l’homme (industrie, agriculture), l’intrusion
saline, les unités géologiques (Sainte Baume,
Beausset, Calanques).
Le croisement des résultats
des tests en forage avec les modèles conceptuels
d’écoulement établis par l’interprétation des
données géologiques, hydrogéologiques et
hydrochimiques est un véritable défi, et permettrait
de proposer un nouveau couplage méthodologique.
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de Thibaut Garin (version 2019)
Financement
et partenaires :
•Salaire
(3 ans) : Bourse Région PACA Emploi Jeunes
Doctorants / BRGM (50%/50%)
•Fonctionnement :
Projet de Recherche Karst-Huveaune (Agence de l’Eau,
Conseil Départemental 13, Conseil Régional,
Métropole Aix-Marseille-Provence, Université
Aix-Marseille)
•Partenaire
complémentaire : SMBVH/SIBVH (Syndicat Mixte du
Bassin Versant de l’Huveaune)
Directeurs de thèse :
Bruno Arfib et Julio Gonçalves
(CEREGE, Université Aix-Marseille)
Co-encadrant : Bernard
Ladouche (BRGM - D3E/NRE)
Contact :
Université Aix-Marseille,
Laboratoire CEREGE, 3
place V. Hugo, 13003 Marseille
Ecole
Doctorale Sciences de l’Environnement ED251
Contraindre la recharge, les modalités et structures d'écoulement en contexte carbonaté : Application aux ressources en eau des bassins versants de l’Huveaune et du karst de Port-Miou (Sud-Est de la France)
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